L’écosystème en démarrage du Québec se tourne vers les investisseurs américains face aux défis de financement
En octobre dernier, Amiral Ventures a réuni à l’Espace CDPQ à Montréal un panel pertinent et éclairant dans le cadre d’un enregistrement en direct du Flagship Podcast. La discussion portait sur les défis et les opportunités auxquels fait face l’écosystème québécois des startups en phase d’amorçage.
Un constat clair: où en sommes-nous
Des panels composés de fondateurs, de gestionnaires de fonds et de chercheurs ont dressé un portrait à la fois plein d’espoir et urgent :
Les startups québécoises évoluent dans un environnement de financement resserré, les sources de financement privé étant passées d’environ 60 % avant 2022 à 52 % entre 2022 et 2023.
En parallèle, le financement public et parapublic continue de jouer un rôle clé, même si sa part relative évolue.
Plusieurs participants ont souligné que dans ce contexte, le recours aux investisseurs américains représente une voie prometteuse — une stratégie que certains fondateurs ont déjà commencé à adopter.
Des voix influentes
Parmi les principaux intervenants :
Tom Birch (CDPQ, directeur général mondial – Capital de risque et technologie)
Gilles Duruflé & Simon Pelletier (auteurs du rapport de Réseau Capital sur le financement au Québec)
Ashley Werhun (cofondatrice et PDG de Mentorly)
David Charbonneau (Boréal Ventures)
Felicity Meyer (BoxOne Ventures)
David Nault (Luge Capital)
Éléonore Jarry (associée, Brightspark)
Fred Bastien (associé directeur, Amiral Ventures)
Chaque intervenant a apporté une perspective distincte — qu’il s’agisse des tendances macroéconomiques, du cadre réglementaire, ou de l’expérience terrain des startups et investisseurs en recherche de capitaux.
Principaux constats
Le sentiment général de l’audience confirmait que, malgré un climat de financement difficile, l’écosystème en démarrage québécois est loin d’être à l’arrêt. Le partenariat avec des capitaux américains est perçu comme stratégique et nécessaire.
Plusieurs ont souligné que les fondateurs devront probablement mettre davantage l’accent sur la croissance des revenus et la viabilité opérationnelle, plutôt que de compter uniquement sur l’investissement, particulièrement dans le contexte actuel.
Enfin, la structuration de véhicules d’investissement permettant une meilleure fluidité des capitaux transfrontaliers a été évoquée comme une piste concrète pour combler l’écart de financement.
